Mésoclimat soulève la question des flux de données qui rythment nos vies et teintent l’atmosphère de nos systèmes. Ce travail se saisit à la fois des flux numériques qui alimentent les réseaux sociaux pour traiter de l’actualité et des flux des données des aérosols présents dans l’atmosphère et captés par les instruments de la science. Mésoclimat est composée d’une quinzaine de téléphones suspendus dans l’espace. Des images des mouvements sociaux défi lent successivement sur chacun des écrans. S’y ajoute une projection sur Plexiglas qui retrace les données des parti cules anthropiques ou naturelles. J’ai pu obtenir ces données à la suite de notre rencontre avec les scientifiques du Laboratoire d’Optique Atmosphérique, lors de laquelle nous avons pu observer différents outils qui mesurent de fines parti cules présentes dans l’air. Je me suis intéressée aux parti cules PM1 (poussière par micromètres), qui sont les plus fines et les plus dangereuses.
J’ai récupéré ces relevés et avec l’aide de Axel Croce, étudiant à Polytech’Lille. Nous avons traité les données atmosphériques présentes dans l’air depuis le 17 novembre 2018, date de la première manifestation des gilets jaunes. En mettant en parallèle les flux des données de l’air et ceux des mouvements sociaux, cette pièce entend saisir de manière large ce qu’on entend par le terme atmosphère, qui permet de qualifier « l’air » mais aussi l’époque dans laquelle nous évoluons.
Atelier Numérique Transversal
Comments are closed.